mardi 31 mars 2009

Tel. portable pour 77 à 177 ans

"Perdre la mémoire, ce n’est pas bien grave,
mais assez pour vous faire envoyer chez les fous !"

Document visible sur le site de Jacqueline fin décembre 2007

Il y a une dizaine d’années un de mes fils (c’est lui qui écrit) avait rencontré un sympathique et jeune diplômé de Stanford en blue-jean, le senior VP de Symantec, à qui il voulait vendre sa techno. Il avait été séduit par le logiciel qu’il avait trouvé "astucieux". En comparaison avec les produits concurrents il en faisait beaucoup moins, mais son objectif était de satisfaire seulement 80% des utilisateurs qui malgré les multiples recommandations ne lisent jamais un mode d’emploi.
Avez-vous vu un jeune lire une notice ? Et vous, quand vous louez une voiture ? Malgré cela l’affaire n’a pas débouché car dans 99% des cas les concepteurs et responsables marketing s’entêtent à vouloir créer le produit universel pour tout le monde, car disent-ils, c’est aux utilisateurs d’apprendre ou il n’y a pas de marché !
C’est une erreur, comme on peut le constater ci-dessous :
Le téléphone portable est un outil extraordinaire. En priver les "vieux" est stupide. Quels sont les problèmes ?
- avec un téléphone normal, pour appeler, on tape les 10 chiffres, c’est tout. Avec un portable il faut en plus appuyer sur le bouton avec un petit téléphone vert. Adaptation très facile à réaliser.
- a la fin il faut "raccrocher" avec un autre bouton. Rien n’empêche de détecter un "blanc" dans la conversation, et au bout de 3 secondes envoyer un message aux deux sourds-muets "parlez sinon dans 3 secondes je raccroche" ? Vraiment rien.
- Il ne faut pas oublier de le placer sur son socle pour le recharger ! A 10 heures du soir, le téléphone peut sonner puis annoncer "placez moi sur mon socle… » ; facile à modifier.
- un téléphone ça se pose n’importe où ! s’il est sur son socle tout va bien, mais il peut être caché entre deux coussins, dans la poche du manteau, dans le sac.
Il n’y a qu’à siffler Médor, avec un sifflet à ultra-sons : "Jacqueline je suis dans le micro-ondes ! "
- rechercher un numéro dans l’annuaire (10 numéros maxi) puis l’appeler avec le petit téléphone vert est relativement simple.
- un autre bouton (un cadenas) vous susurre à l’oreille le code et l’étage.
- par contre ajouter ou modifier un numéro de téléphone (ou code d’immeuble) dans l’annuaire restera toujours compliqué. On peut imaginer un service du genre :
On garde le doigt enfoncé sur une touche, et on tombe sur une charmante hôtesse en Afrique ou Palestine, qui travaille en free-lance et qui sera ravie de toucher un euro de la main à la main pour vous rendre ce service. Cela s’appelle le Service Equitable. Cela a plus d’allure que d’aller piller les ressources de l’Afrique, et enrichir indirectement nos amis Helvètes.
Quant à mon fils, il veut un téléphone pour téléphoner, et tant que l’on ne disposera pas d’un écran pliant de 15 pouces et d’un clavier pliant pour ses gros doigts (cela va sortir un jour, évidemment), le téléphone de Cyber-Mamie lui convient très bien.
Et s’il le faut, il possède assez de vieux téléphones pour ses voyages aux Etats-Unis.
Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Nos jeunes, nos petits enfants, ont assez d’idées et de talent pour inventer ou simplement adapter les extraordinaires outils d’aujourd’hui pour nous rendre vie plus heureuse et plus facile.