mardi 31 mars 2009

Plus de mouroirs pour les vieux

"Perdre la mémoire, ce n’est pas bien grave,
mais assez pour vous faire envoyer chez les fous !"

Document visible sur le site de Jacqueline en mars 2008 (au moment des élections municipales)

J’ai une santé de fer, je déteste aller chez le médecin, et j’ai la fâcheuse impression de servir de cobaye : « vous devriez essayer cette nouvelle molécule pour la mémoire… »
J’attends la mort sereinement, je veux simplement mourir chez moi au milieu de mes livres, mes journaux, ma musique, mes émissions sur un monde qui m’émerveille.La solitude ne me pèse pas tant qu’elle n’est pas subie. La dame de compagnie, très peu pour moi, je ne veux avoir personne sur mon dos.

Le téléphone portable sans gadget adapté aux gens distraits (voir autre rubrique) est unesolution facile à mettre en œuvre rapidement mais je dois penser à l’avenir et aux autres.
Je me couche à point d’heure, car les émissions les plus intéressantes passent tard, et j’ai souvent des pannes d’oreiller ; il est très rare que je me réveille la nuit ; payer du personnel quand je dors est trop coûteux pour moi et inenvisageable pour les collectivités locales. Néanmoins, je ne suis pas à l’abri d’une méchante grippe intestinale qui peut avoir des répercussions fâcheuses.


Les nouvelles technologies vont nous faciliter la vie. Inspirons nous de nos amis Canadiens, qui ont développé des techniques pour les personnes isolées et loin de tout spécialiste.

  • je n’ai besoin de personne pour extraire de sa boite une pilule rose de "pagagamix" après le déjeuner. Juste qu’on me le rappelle au bon moment. Et si on pouvait me dire que je n’ai plus besoin de ce foutu médicament avant ma prochaine visite de contrôle annuelle, ce serait mieux pour mon organisme et moins coûteux pour le contribuable.

  • Souffler dans un ballon ou faire un petit besoin dans un gobelet pour analyser mon cholestérol ou autre petit désagrément dû à la vieillesse, est à ma portée. J’ai juste besoin qu’on me le rappelle au bon moment.

  • Si je quitte ma chambre en pleine nuit, et reviens deux minutes plus tard, pas la peine d’appeler le SAMU, car cela fait partie de mes habitudes. Par contre si je vais toutes les heures aux toilettes (grippe intestinale), c’est à ce moment que j’ai besoin de consulter un médecin.Si cela peut se faire dans les trois minutes, sans aller déranger le Samu qui va arriver juste au moment où je vais mieux et je me rendors, c’est bien moins coûteux, et plus efficace.
    La présence humaine est certes un facteur important, mais elle est surtout utile pour les personnes qui se sentent abandonnées. Il est absurde d’utiliser un marteau pilon pour écraser une mouche tout simplement pour créer des emplois que l’on ne sait pas financer.

On sait surveiller de manière discrète - et non intrusive - les activités d’une personne à son domicile aussi bien que dans une maison spécialisée, c'est-à-dire :
- localiser (détecteur de présence, puces RFID, radars, senseurs, GPS, etc.)
- si nécessaire voir, entendre (caméras, microphone, etc.)
- communiquer (image + son, skype, systèmes de messagerie, etc.)
L’analyse automatique de ces informations permet reconstituer le comportement normal d'une personne et de déclencher toutes sortes d’alarme pour l’action la plus appropriée.
Le problème du vieillissement de la population est un problème nouveau qui touche tous les pays, et il est illusoire de penser le résoudre avec des méthodes anciennes, sans remettre en cause nos habitudes.
Ce n’est pas seulement avec du béton, des médicaments, des médecins qui ne maîtrisent pas encore bien les maladies du cerveau que l’on va redonner un sens à la vie à grande partie des hommes de la planète.
Nous pouvons développer une solution attentive aux immenses problèmes du monde qui nous entoure en y associant nos frères du bassin méditerranéen, les Africains, car jamais l’Europe ne pourra exister si des millions d’affamés frappent à nos portes.

Or il est facile et peu onéreux de donner à toute personne âgée une ou plusieurs familles à distance en Afrique qui ont de le gentillesse à revendre. Un simple écran de télévision (ou écran plat pour les plus riches), une webcam (mini-caméra) et un petit boitier.

Des nouveaux amis qui seront toujours là, jour et nuit, et qui auront enfin des moyens de vivre sans attendre la charité des Etats. Des familles avec leurs enfants à qui les personnes âgées raconteront des histoires, donneront le goût de la musique, etc.

Une relation où tout le monde gagne en bonheur et réaliste car peu onéreuse, et plus élégante que d’aller piller les ressources d’un continent pour le seul profit de petits chefs de guerre et de paradis fiscaux, ce qui est une honte pour une planète en plein désarroi.